Comparez les syndics en ligne et les plateformes de syndics coopératifs

Comparez les meilleures solutions digitales pour une gestion de copropriété à moindre coût, syndic en ligne ou syndic coopératif.

Selon l’article 17-1 de la loi de 1965, une copropriété ne peut avoir d’existence légale sans syndic de copropriété. Pour autant, rien n’oblige les copropriétaires à faire appel à un syndic professionnel classique. Il existe en effet différents types de syndics, du professionnel classique au bénévole en passant par le syndic coopératif. De surcroît, la digitalisation permet aujourd'hui de gérer sa copropriété soi-même plus simplement, ou avec un syndic à distance. À la clé: des économies substantielles sur ses charges de copropriété!

C’est quoi un syndic en ligne ?

Un syndic en ligne est soumis aux mêmes obligations professionnelles (carte professionnelle, assurance RC pro, respect des missions et obligations légales…) qu’un syndic traditionnel et se doit de remplir les mêmes fonctions. Exactement, comme le ferait un syndic classique, le syndic 2.0

• Représente les copropriétaires ;
• Tiens la comptabilité de la copropriété ;
• Convoque l’AG une fois par an ;
• Gère les tâches courantes (réparations, entretien…) ;
• Prend les décisions inhérentes à la bonne conservation de l’immeuble ;
• Agit en tant que médiateur lors d’un conflit entre propriétaires ;
• …

Dans la pratique, donc, il ne diffère en rien d’un syndic ‘physique’ tel que nous les connaissons, si ce n’est que le gestionnaire en charge de l’immeuble ne s’y déplace pas. Sa capacité à assumer la gestion comptable et administrative d’un immeuble en copropriété à distance lui permet de faire valoir quelques arguments non-négligeables :

Il est moins coûteux. La dématérialisation des échanges et l’absence de déplacement permet une gestion moins onéreuse et donc l’application d’un tarif bien plus attractif pour les copropriétaires.

Ce mode de fonctionnement doit lui permettre également une plus grande réactivité grâce aux démarches effectuées en ligne, via le site web ou même application mobile.

Il permet une approche plus simple et plus transparente de la copropriété, notamment en facilitant l’accès à tous les documents relatifs à la copropriété (règlement de la copropriété, contrats et marchés signés, état descriptif de division…) au sein d’un extranet dédié.

Certains syndics en ligne sont enfin plus souple et autorisent la gestion à la carte de l’immeuble en fonction des besoins réels de de la copropriété.

En somme, chaque copropriétaire peut accéder directement à toutes les informations inhérentes à l’immeuble plus simplement, plus rapidement et en toute transparence, et contacter son gestionnaire avec l’espoir d’obtenir une réponse dans des délais brefs. Le tout, en sachant qu’il peut dans certains cas faire évoluer le contrat qui le lie à son syndic en ligne au fil du temps et de l’évolution des besoins.

Parmi ces acteurs : SyndicOne (filiale du groupe Sergic), ou encore Cotoit (filiale du Crédit Agricole Immobilier)

C'est quoi un syndic coopératif ?

Le syndic coopératif est une alternative connue au syndic professionnel traditionnel ou au syndic en ligne. Dans la pratique, les copropriétaires décident de gérer et d’administrer leur immeuble en interne, sans l’intervention d’un syndic extérieur. De fait, le syndic coopératif se constitue de copropriétaires membres du conseil syndical de l’immeuble et d’un président qui occupe le rôle de syndic. Ce mode de fonctionnement est encadré par les articles 41, 42-1 et 42-2 du décret de 1967.Dans le cas d’un syndic bénévole, un seul des copropriétaires occupe le rôle de syndic, le conseil syndical étant alors élu de manière bien distincte.

Les avantages principaux de ce type de syndic sont liés au coût (les syndics coopératifs ou bénévoles se font rarement rémunérer pour le travail accompli) et à la grande réactivité de l’organe.

Si, autrefois, ce type de syndic se faisait plus rare, même dans une petite copropriété, c’est que la gestion administrative et comptable s’effectuant sur le temps libre des copropriétaires, elle s’avérait chronophage et demandait quelques bonnes connaissances de base. Seulement, la dématérialisation a radicalement changé la donne. Aujourd’hui, des plateformes d’autogestion viennent en soutien des syndics coopératifs ou bénévoles. Des sociétés mettent à disposition de ces copropriétés autonomes des logiciels simples et entièrement sécurisés automatisant la comptabilité et demeurant accessible à toutes et tous, experts de la gestion d’immeuble comme novices. Selon les besoins, ces plateformes en ligne peuvent également intervenir sur certains domaines d’expertise définis (juridique, comptables…) voire sur l’aide au choix des artisans le cas échéant. Une véritable démocratisation de la gestion autonome de son immeuble.

Parmi ces acteurs : Matera ou Coprolib’

Syndic en ligne VS Syndic coopératif : le match !

Bien que la dématérialisation semble rapprocher ces deux mondes autrefois totalement opposés en matière de gestion et d’administration d’immeuble, notamment par le biais d’applications permettant à la fois plus de transparence, de souplesse, et de réactivité, il n’en reste pas moins que syndic en ligne et syndic coopératif sont très différents.

Dans les faits, un point crucial marque la séparation entre les deux types de syndic : la responsabilité engagée. Un syndic en ligne est un syndic professionnel garantissant sa responsabilité pénale et légale pour la copropriété qu’il doit gérer. En clair, cela signifie qu’en cas de faute éventuelle de gestion, les copropriétaires peuvent être indemnisés.

Le syndic coopératif, quant à lui, est un groupe de copropriétaires non professionnels. Ce qui n’enlève rien à sa compétence en matière de gestion et d’administration du bien. Mais en cas de faute de gestion, c’est la pleine responsabilité des copropriétaires en charge qui est engagée. De fait, compte tenu des compétences requises et du temps à consacrer à l’administration du bien, le syndic coopératif peut trouver ses limites dans certains contextes. On pense évidemment aux situations conflictuelles entre deux ou plusieurs copropriétaires, demandant de préférence l’intervention d’un médiateur professionnel.

Le second point de différenciation touche à l’existence d’un gestionnaire professionnel, interlocuteur privilégié des copropriétaires dans le cas du syndic en ligne : même s’il ne se déplace pas sur la résidence, le gestionnaire se dit joignable, et en charge du traitement des dossiers complexes de la résidence. Dans le cas du syndic coopératif, c’est bien au groupe de copropriétaires désignés de gérer la copropriété ; en fonction de la solution choisie, ils pourront s’appuyer sur une équipe d’experts mises à disposition par la plateforme pour répondre à leurs questions en cas de besoin.

Le dernier point de démarcation reste le prix de la prestation : le modèle de syndic coopératif est en général moins cher que celui de syndic en ligne. Ceci s’explique par l’absence de responsabilités, et de gestionnaires dédiés à la gestion des copropriétés.

Pour le reste, les outils numériques mis en place par le syndic en ligne comme par la plateforme d’autogestion permettent à tout un chacun de s’impliquer activement dans la gestion de la copropriété de son immeuble et d’avoir accès à toutes les informations inhérentes à cette gestion de manière transparente. De surcroît, ces outils permettent le partage des missions selon les modalités du contrat signé entre les copropriétaires et le syndic en ligne ou entre le syndic coopératif et la plateforme d’autogestion. Dans les deux cas, la gestion et l’administration de l’immeuble est censée gagner en souplesse, permettant parfois aux copropriétaires de calibrer les modalités du contrat passé en fonction des besoins réels inhérents à la résidence.

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